Depuis le 10 juin, les cheminots sont en grève reconductible. Le projet de loi gouvernemental qui prétend réunifier RFF et SNCF en une société unique en façade, entraîne dans les faits la création de trois entités, qui renforceront la séparation entre gestion des infrastructures et exploitation du réseau.
Cette soi-disant « réforme » s’inscrit dans le cadre de la libéralisation du transport européen et revient à soumettre les transports ferroviaires à la logique du marché alors même que l’échec de l’ouverture à la concurrence dans le fret est patent. Dans la réalité, cela risque encore d’accroître le risque de retards et d’accidents au nom de la rentabilité.
La question de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
accumulée ces dernières années par la SNCF, et qui sert de justification au projet de loi, relève largement de la responsabilité de l’État qui a notamment imposé la construction des Lignes à grande vitesse, source d’emprunts très lourds pour la SNCF.
En défendant le service public du rail, les cheminots préservent ce qui doit être un bien commun. Il ne s’agit nullement d’un mouvement « corporatiste » ou visant à sauver de soi-disant « privilèges ». C’est l’intérêt de tous, et c’est une nécessité écologique, de bénéficier de transports communs qui fonctionnent correctement.
La direction de la SNCF et le gouvernement cherchent à opposer les usagers aux salariés en grève et agite les conséquences pour les épreuves du baccalauréat qui commencent le lundi 16 juin. Mais les principaux responsables de cette situation sont ceux qui refusent de prendre le temps d’une véritable discussion sur l’avenir de la SNCF.
Le Président de la République François Hollande et le Premier Ministre Manuel Valls refusent d’entamer une négociation sérieuse et appellent purement et simplement à reprendre le travail, voulant passer en force ce projet à l’Assemblée nationale. On est loin du « dialogue social » prôné par le gouvernement.
Nous, citoyens aux engagements divers, demandons que le gouvernement suspende l’examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.
Déclaration
Sommet alternatif citoyen Afrique France : l’appel de Bamako5 décembre 2005, par Collectif
17 octobre 2005, par Collectif
11 juillet 2005, par Collectif
5 juillet 2005, par Collectif
Porto Alegre 2005
Appel des mouvements sociaux à la mobilisation contre la guerre, le néolibéralismme, l’exploitation et l’exclusion17 février 2005, par Collectif
20 décembre 2004, par Collectif
25 octobre 2004, par Collectif
Séminaire international de Kinshasa sur la dette extérieure odieuse de la République démocratique du Congo
Déclaration de Kinshasa26 avril 2004, par Collectif
Forum Social Européen, Paris, novembre 2003.
Appel de l’Assemblée des acteurs et mouvements sociaux18 novembre 2003, par Collectif
Tribunal virtuel de la dette
Procès des femmes & des peuples du Sud contre la dette12 mai 2001, par Collectif
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